Naples c’est un paradoxe. C’est la ville que l’on aime ou que l’on déteste. C’est aussi une ville que l’on vit plus qu’on ne la visite. Rien à voir avec Rome ou Florence. Naples c’est l’Italie. Ce sont tous les clichés réunis au même endroit. On y parle fort, les vespa font légions et on y mange bien. Nous y avons passé quelques jours cet été et avons délibérément choisi de ne pas faire de nos vacances un séjour culturel. Nous avions envie de vraiment voir la ville telle qu’elle est. Bien sûre nous étions des touristes mais nous avons essayé de vivre à la napolitaine : à notre rythme, faire selon nos envies, se promener dans des endroits plutôt éloignés des sentiers battus. Et nous avons bien fait. Bien qu’un petit temps d’adaptation soit nécessaire, nous avons adoré notre long week-end dans cette ville pleine de caractère. Ça bouge à Naples, c’est bruyant, souvent sale, un autre visage de l’Italie. Mais ce n’est pas déplaisant, bien au contraire. Et puis Naples c’est aussi le Vésuve, les pizzas et les petites îles si charmantes comme Capri ou Procida. Voici un petit guide de ce qu’il y a à voir, à faire et surtout à manger de celle que l’on surnomme la capitale du sud.
Transports
Le moyen le plus court pour se rendre à Naples depuis Paris, c’est évidemment l’avion. Nous avons payé 200€ par personne aller retour avec Air France pour partir en plein mois d’août. Ça reste relativement raisonnable mais il est aussi possible de partir pour moins cher en vous y prenant à l’avance et avec des compagnies low cost. Vu la situation sanitaire du moment, j’ai préféré la jouer safe et partir avec une grosse compagnie plutôt réactive en cas d’annulation.
Dans Naples, surtout si vous logez dans l’hypercentre, tout peut se faire à pieds. Mais pour les moins courageux, car ça grimpe, il y a deux lignes de métro (1 et 6), le tramways, des bus et même un funiculaire. Un trajet coûte 1,10€ ou 1,60€ pour un ticket à l’heure. Les tickets sont valables dans les moyens de transports cités plus haut.
Si vous aimez les sensations fortes, le taxi est à prendre au moins une fois. Bien que le métro relie l’aéroport, nous avons opté pour le taxi histoire d’être tranquille et d’arriver vite (en 10 minutes) à notre hôtel. Même en faisant attention et en prenant les taxis officiels de la ville, l’arnaque est possible. Ça été notre cas. Surtout demandez bien le compteur et pas de forfait comme nous l’a imposé notre chauffeur. Vous pouvez aussi passer par l’application Uber qui là bas met en contact direct avec des chauffeurs de taxi.
Où dormir ?
Je ne peux que vous recommander notre joli bed and breakfast situé dans le centro storico : Foro Carolino. En plein sur la Piazza Dante, il est à 20 minutes à pieds de toutes les attractions de la ville. Les chambres sont spacieuses, propres et le personnel très accueillant.
Quand partir ?
Naples est à visiter en toute saison. Il y aura toujours quelque chose à voir, des fêtes organisées. La meilleure saison pour profiter du beau temps sans les chaleurs étouffantes de l’été, est le mois d’avril et mai. Il y fait doux, il y a un peu moins de monde et cela vous permettra, pourquoi pas, d’aller faire un tour sur la côte Amalfitaine très prisée à l’arrivée des beaux jours.
Quoi faire ?
Différente des villes comme Rome ou Florence, Naples est aussi un lieu de culture avec de nombreux endroits à visiter. Nous avons fait l’impasse sur les musées pour cette fois, mais ça ne nous a pas empêché de profiter de cette ville si atypique, si italienne. Et pour se rendre compte de l’âme de Naples il faut flâner dans ses rues en commençant par le centre historique (centro storico) qui est le coeur de la cité. Des petites rues très étroites où se croisent piétons et Vespa, toujours très animées. Le linge pendouille aux fenêtres et balcons. C’est dans ce quartier que se trouve le magnifique Duomo San Gennaro, aussi impressionnant de l’extérieur comme de l’intérieur, mais aussi Santa Chiara, une jolie basilique ou encore la vaste Piazza del Plebiscito qui m’a rappelé Rome.
La ville est coupée en deux par Spaccanapoli qui sépare le centre historique de Spagnoli, le quartier espagnol. Vous ne pourrez pas venir à Naples sans y faire un tour. C’est un des quartiers les plus pauvres, associé à la Camorra mais qui se visite sans souci. On y trouve pas mal d’œuvres de street art.
Pour faire du shopping, ça se passe via Toledo ou la Galeria Umberto I. N’hésitez pas à descendre dans la station de métro très artistique. En descendant la rue vous arriverez en bord de mer et le quartier huppé de Chiaia (plage). Si faire trempette ne vous tente pas trop (croyez moi les napolitains ne se gênent pas) vous pourrez toujours vous arrêtez pour boire un verre dans un bar branché ou manger les pieds dans l’eau (ou presque).
En hauteur Naples se trouve le château Sant’Elmo. Les plus courageux grimperons les 414 marches de la via Pedamentina (que nous avons descendu tout de même) les autres, comme nous, profiterons du funiculaire ou des escalators installés pour le rejoindre. Depuis les hauteurs de la ville vous aurez une vue sur tout Naples. Un peu plus bas, et pour un peu de fraicheur, se trouve l’un des seuls coins vert le parc de la Villa Floridiana. Le quartier du Vomero n’a d’ailleurs rien à voir avec le reste de la ville. Beaucoup plus chic, moins bruyant, il est très agréable de s’y promener.
Où manger ?
Quand on pense à l’Italie, on pense forcément à sa gastronomie. Et à Naples, on est servi. Il y a des centaines de restaurants et il n’est pas toujours simple de savoir où manger. Nous avons bien évidemment testé les adresses touristiques, mais nous avons également testé des adresses plus familiales, à l’écart de l’agitation. Et je dois dire que nous n’avons pas été déçues.
• Le premier soir nous avons dîné à l’osteria della Matonella. Dans une petite rue sombre, le restaurant n’est pas visible tout de suite. C’est un restaurant typique, de la cuisine familiale dans un lieu chaleureux. Nous nous sommes régalées à petit prix. Pensez à réserver.
• En parfaites touristes, nous nous devions d’aller goûter la fameuse Pizza Fritta chez Sorbillo. La petite échoppe, à côté d’un plus grand restaurant, se trouve dans le quartier historique, via dei Tribunali.
• Autre adresse plus confidentielle et familiale, l’osteria La Chitarra. Copieux et bon, on est accueillies avec le sourire. C’est un repas comme à la maison. Simple mais très efficace. Le restaurant est un peu caché, dans une petite rue, en haut de quelques marches : Rampe San Giovanni Maggiore 1.
• Pour découvrir le restaurant où aurait été inventée la Margherita, c’est à la pizzeria Brandi qu’il faut se rendre. Alors ne vous attendez pas à déguster la meilleure pizza du monde mais rien que la déco, photos de toutes les célébrités de passage dans son restaurant, vaut le détour.
Autour de Naples
Voir le Vésuve depuis Naples vous donnera envie de sortir de l’agitation de la ville et de partir à la découverte de la région et plus précisément de Pompéi ou Herculanum les deux sites archéologiques mythiques. Ces deux villes ont été ensevelies par l’éruption du Vésuve en l’an 79. A la différence de Pompéi qui a été recouverte de cendres, Herculanum est mieux conservée car enfouie sous de la boue. Il faut prévoir 1 demi journée au moins pour visiter Pompéi et 1 à 2 heure pour Herculanum. Depuis Naples, vous pouvez prendre le train pour 2,50€ à la gare Napoli Centrale qui vous déposera à Herculanum en 20 minutes. Le trajet est un peu plus long pour sa grande sœur qui se situe à 30 minutes en train.
J’espère que ce nouveau city-guide vous aura donné envie de visiter cette ville si particulière et si caractéristique de l’Italie ❤